Le Col des Aravis
Recemment, après quelque jours d’ayant fait des escalades parmi les aguilles et les glaciers des Hautes Alpes, je conduisais ma voiture la longue de la route qui fait la descente de Chamonix vers Genève en courses escarpées et tordu. Soudain j’ai vu un panneau qui disait “MEGEVE” et immediatement je me suis souvenu d’un jour d’il y à soissante ans. Sur cet jour d’autrefois j’avais quatorze ans et j’étais avec ma famille—mon père, ma mère, et ma petite soeur de treize ans. Nous sommes allés d’Annecy á Chamonix dans l’été de 1939 en voiture de mon père et nous avions passé au dessous d’un haut col des montagnes—le Col des Aravis.
Là nous nous sommes arrêtés un moment pour regarder la belle scène—les alpes vertes qui montaient á chaque côté de la route et, surtout, les cîmes rocheuses au delà montaient vers le ciel comme les grandes tours des châteaux en ruines.
Et là j’avais regardé les tours en me disant “Quel aventure, un jour, de les monter á la mode d’alpiniste!” C’était la première fois de ma vie que je me souvenais d’avoir un désir comme ça.
Et puis je virais l’auto, hors de ma route á Genève, vers Mégève et après, suivant les panneaux et la route qui monte en mode de serpent repli après repli, je suis arrivé au Col.
Étonnant! La scène, c’était exactement comme je m’en souvenais après tant des années. Pendent part d’une heure j’y restais sur les pelouses écoutant les vâches clochées, regardant les alpes vertes, et les tours en haut. Et je me disais: “Quel aventure, les jours de ma vie, d’être devenu alpiniste!”
Bill Atkinson, April 4, 2000
William C. Atkinson 